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12 points à connaître sur les élections israéliennes et ce qui se passe après

Les élections israéliennes soulèvent toujours l’intérêt des médias. Alors que la société israélienne tente de trouver un équilibre entre le fait d’être un pays juif, un pays démocratique et un pays sécurisé, les développements en…

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Les élections israéliennes soulèvent toujours l’intérêt des médias. Alors que la société israélienne tente de trouver un équilibre entre le fait d’être un pays juif, un pays démocratique et un pays sécurisé, les développements en cours semblent toujours faire d’Israël un vrai paratonnerre pour la critique, les félicitations et les débats prolongés.

Si vous essayez de comprendre les élections israéliennes et la politique intérieure qui en découle, voici le contexte de base que vous devez connaître concernant le processus de vote et la formation d’une coalition gouvernementale.

Le processus se déroulera en deux étapes principales :

  1. La Knesset est formée sur la base des résultats des élections.
  2. L’un des chefs de parti forme une coalition au pouvoir.

Qui obtient un siège à la Knesset ?

1. Le parlement israélien, la Knesset, a en tout 120 sièges. Les membres de la Knesset sont choisis sur la base de la représentation proportionnelle et non pas par district. Si un parti obtient à titre d’exemple 10% des voix, il gagnera 12 sièges   sur un total de 120 sièges. Lorsque les partis s’inscrivent pour se présenter, ils répertorient leur liste de candidats afin que le public puisse savoir qui seront les législateurs. Les électeurs votent pour un parti et non pas pour un candidat en particulier.

2. Les élections israéliennes ont lieu tous les quatre ans, ou plus tôt si la coalition au pouvoir est dissoute. Selon la loi, Israël ne peut rester plus de quatre ans sans élections. Les votes de censure ou l’incapacité à adopter un budget avant une certaine date, entre autres choses, peuvent forcer la dissolution de la Knesset.

3. Les citoyens israéliens âgés de 18 ans et plus ont le droit de voter. Les Palestiniens vivant en Cisjordanie et à Gaza votent aux élections de l’Autorité palestinienne. Les Palestiniens titulaires d’un permis de séjour à Jérusalem peuvent voter aux élections municipales, mais pas aux élections pour la Knesset. Avec des dirigeants divisés entre Gaza et la Cisjordanie, l’Autorité palestinienne et le Hamas n’ont ni pu ni voulu organiser leurs propres élections. (Lecture connexe: Alors pourquoi les Palestiniens ne peuvent-ils pas voter?)

4. Le processus de vote a recours à une simple technologie: les électeurs se tiennent derrière une cloison, choisissent un bout de papier avec le nom de leur parti et le mettent dans une enveloppe. Devant les volontaires du Comité central des élections, les électeurs déposent leur enveloppe dans une boîte bleue. Après la fermeture des bureaux de vote, les votes sont comptés et les résultats sont rendus publics. (Une lecture connexe: voici à quoi ressemble la démocratie israélienne en action) 

voting

Une femme à Efrat lors des élections municipales du 30 octobre 2018.
Photo de Gershon Elinson / Flash90

5. Les partis doivent recueillir au minimum 3,25% des voix ( l’équivalent de quatre sièges à la Knesset) pour siéger au Parlement. Les votes pour les partis qui n’atteignent pas ce seuil sont appelés « votes perdus ». Le seuil minimum a été relevé à plusieurs reprises ces dernières années afin de rationaliser les activités de la Knesset en empêchant les plus petites factions d’entrer au Parlement. (Pour une discussion plus approfondie sur cette question et ses implications, voir le Forum politique israélien et l’ Institut israélien de la démocratie.) 

6. Avant les élections israéliennes, les partis peuvent conclure des « accords de vote excédentaire » dans l’espoir de remporter des sièges supplémentaires. Ynet explique leur fonctionnement :

Après la fermeture des bureaux de vote, les votes sont comptés et chaque parti dépassant le seuil se voit attribuer une partie des  120 sièges à la Knesset en fonction du pourcentage des suffrages obtenus. Cependant, il s’agit rarement d’un chiffre rond, et il existe normalement un nombre de voix pour chaque parti qui ne se traduit pas au départ par un siège complet à la Knesset. Et c’est là qu’un parti peut augmenter son nombre de sièges s’il parvient à conclure un accord avec un autre parti pour obtenir son excédent de voix.

Deux partis peuvent utiliser l’accord de vote excédentaire pour combiner leurs bulletins de vote restants. Si les deux totaux combinés totalisent un nombre de voix suffisant pour obtenir un siège complet, ils sont ensuite attribués au parti qui dispose du plus grand nombre de voix excédentaires (qui la plupart du temps est aussi le plus grand parti des deux).

Ces accords – également appelés «partage du vote» – sont publiés avant les élections. (Pour en savoir plus sur la méthodologie utilisée pour calculer les votes des voix excédentaires, voir Répartition des sièges de la Knesset sur les listes – la méthode Bader-Ofer sur le site Web de la Knesset.

7. Dans l’histoire des élections israéliennes, aucun parti n’a jamais remporté les 61 sièges à la Knesset, si bien que pour gouverner, la formation d’une coalition est nécessaire.

Créer une coalition

President Reuven Rivlin
Le Président Reuven Rivlin

8. Une fois tous les sièges la Knesset attribués, le président israélien consulte  les dirigeants de tous les partis pour déterminer qui aurait les meilleures chances de former une coalition. Techniquement, une coalition gouvernementale requiert une majorité simple de 61 députés, mais les coalitions plus grandes ont plus de stabilité. Si un gouvernement d’union nationale doit émerger, c’est à ce stade qu’il deviendra évident. Le Président actuel d’Israël est Reuven Rivlin.

9. Après ces consultations, le Président choisira le chef du parti qui, selon son avis, aura les meilleures chances de former une coalition. La personne à la tête du parti qui compte le plus grand nombre de sièges à la Knesset ne deviendra pas automatiquement le Premier ministre. Par exemple, le parti Kadima de Tzipi Livni a remporté plus de sièges que le Likoud aux élections de 2009, mais la composition de la Knesset et les consultations qui en ont résulté ont conduit à l’époque le Président Shimon Peres à confier ce poste à Benjamin Netanyahu.

10. Une fois chargé de constituer une coalition gouvernementale, le futur Premier ministre dispose alors de 28 jours pour la concrétiser. C’est une période de dures négociations – le futur Premier ministre doit satisfaire les demandes concurrentes en matière de nomination au Cabinet, d’engagements politiques et de principes politiques parmi les partenaires potentiels de la coalition et au sein de son propre parti. Du fait de toutes ces difficultés, le Président accorde habituellement une prolongation de 14 jours au futur Premier ministre, si nécessaire.

11. Si le futur Premier ministre ne parvient toujours pas à former une coalition gouvernementale à temps, le Président demandera à un deuxième candidat de former une coqlition en 28 jours. Si celui-ci échouait également, un troisième candidat aurait à son tour une chance de former la coalition en 14 jours (sans possibilité pour le 2e et le 3e candidat de recevoir de prorogation.) Si les trois candidats ne parviennent pas à former de coalition, le Président devrait alors dissoudre la Knesset et convoquer de nouvelles élections sous 90 jours, et le processus des élections israéliennes se répèterait. (Les législateurs israéliens n’ont jamais atteint ce stade.) 

12. Une fois la coalition mise en place, le Premier ministre présente à la Knesset un rapport répertoriant les ministres et décrivant les grandes orientations du gouvernement. Après le vote des membres de la Knesset pour confirmer le nouveau gouvernement, le Premier ministre et le cabinet prêtent serment et commencent à gouverner. 

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