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“Le journalisme de résistance” ne mérite pas de carte de presse

L’Office de Presse du Gouvernement a tenu une audition pour le reporter arabe israélien de la chaîne Al-Jazeera, Elias Karram. L’Office de Presse du Gouvernement a révoqué la carte de presse de Karram la semaine…

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L’Office de Presse du Gouvernement a tenu une audition pour le reporter arabe israélien de la chaîne Al-Jazeera, Elias Karram.

L’Office de Presse du Gouvernement a révoqué la carte de presse de Karram la semaine dernière après qu’une ancienne interview refasse surface où le chef de bureau d’Al Jazeera à Jérusalem a dit que les journalistes comme lui se tenaient aux côtés des Palestiniens dans leur “résistance” contre Israël. L’audition avait pour but de savoir s’il fallait lui rendre sa carte de presse ou non.

Karram a dit dans un entretien avec la chaîne des Frères Musulmans « Dar Al-Iman » en mai 2016 que « en tant que journaliste palestinien vivant dans une zone occupée ou une zone de conflit, le travail journalistique fait partie intégrale de la résistance et de l’action politique et éducative.

Un journaliste accomplit son rôle dans la résistance grâce à sa plume, sa voix ou sa caméra, parce qu’il fait partie de cette nation et qu’il résiste de sa propre façon” a-t-il ajouté.

Au cours de l’audition, Karram a dit à l’Office de Presse du Gouvernement que “la résistance dont il a parlé n’est pas violente, ajoutant qu’il condamne l’usage de la violence”.

Si le journalisme comme “résistance non-violente” est la meilleure ligne de défense d’Elias Karram au sujet de ses commentaires sur Dar Al-Iman, alors c’est reconnaître que son travail à Al Jazeera est guidé par sa volonté de “résister à Israël” et non pas par des valeurs journalistiques. Il a reconnu ce qu’HonestReporting a toujours suspecté

Il n’est pas directement employé par des groupes terroristes où les médias qui leurs sont affiliés (Cela donnerait lieu à une autre discussion sur la frontière floue entre la propagande des terroristes et le vrai journalisme). Ce que dit réellement Karram, c’est qu’il n’a pas besoin d’avoir du sang sur les mains parce qu’il peut faire plus avec sa position comme chef de bureau d’une ville constamment au bord de l’explosion en se réjouissant des violences et les utilisants en fonction des besoins de la “résistance”.

Certainement, il s’endort chaque jour en se disant que ce n’est pas lui qui est violent, mais les autres.

Non, lui n’a pas mis le feu aux poudres… Il a simplement fait du “journalisme de résistance.”

Al Jazeera a déjà été banni d’Égypte, d’Arabie Saoudite, du Bahreïn et des Émirats Arabes Unis suite à la crise diplomatique entre ces pays et le Qatar, où la chaîne, financée par la famille royale, est basée. La Jordanie a aussi banni la chaîne qatarienne.

Le ministre israélien des communications, Ayoub Kara, cherche à bannir Al Jazeera pour sa couverture médiatique des tensions sur le Mont du Temple en juillet dernier, qui aurait selon lui contribué à l’escalade de la violence.

Karram, qui vit à Nazareth, a obtenu sa carte de presse en 2011.

Mais le journalisme de résistance ne mérite pas de carte de presse.

 

Image à la Une : via Facebook/Elias Karram;

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