Alors que les Juifs du monde entier se préparaient pour les derniers jours de la Pâque juive, l’édition imprimée internationale du New York Times (disponible dans des pays comme Israël) a publié ce dessin:
Un Président américain non-voyant, Donald Trump, coiffé d’une kippa et guidé par une caricature canine du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Le caricaturiste portugais Antonio Moreira Antunes de l’hebdomadaire de Lisbonne Expresso est à l’origine de ce dessin. Selon le Daily Mail, Expresso a purement supprimé le dessin de son site sans aucune explication ni excuse.
L’image d’Israël à la tête des États-Unis s’inspire du cliché antisémite classique du pouvoir et du contrôle par les juifs.
Le journal qui pourtant promeut la lutte contre le racisme, les droits des minorités et la défense de toutes les causes libérales ou progressistes possibles ne semble pas avoir de frontières pour offenser les Juifs.
Le New York Times a fini par reconnaître tardivement son échec éditorial honteux si l’on en croit ce tweet concernant une note éditoriale qui ne devrait être publiée que demain lundi 29 avril et dont nous traduisons le contenu à la suite :
An Editors' Note to appear in Monday’s international edition. pic.twitter.com/1rl2vXoTB3
— New York Times Opinion (@nytopinion) April 27, 2019
Traduction: “Un dessin politique [paru] dans l’édition imprimée internationale du New York Times de jeudi comprenait des clichés antisémites, dépeignant le premier ministre d’Israël en chien-guide portant un collier avec une étoile de David entraînant le Président des États-Unis coiffé d’une kippa. L’image était offensive et c’est une erreur de jugement de l’avoir publiée. Elle a été fournie par le New York Times Service and Syndicate qui depuis l’a supprimée.”
La question qui se pose est comment de telles « erreurs de jugement» peuvent-elles se produire ?
L’image est tellement choquante qu’il est difficile de croire que les éditeurs de l’édition internationale du New York Times ne s’en soient pas rendu compte à temps.
Le mal est fait. Le New York Times aura beau publier sa note de la rédaction dans une édition ultérieure, cette image a déjà été gravée dans les mémoires d’un public international qui a eu la malchance de se procurer un exemplaire du journal ce jour-là.