Début 2018, les médias se référaient à Ahed Tamimi en tant qu’icône de la lutte palestinienne. Maintenant que l’adolescente palestinienne est désormais sortie de prison, l’affaire est relancée.
La jeune palestinienne a été arrêtée par Tsahal puis traduite devant une cour militaire suite à la diffusion d’une vidéo devenue virale dans laquelle elle bouscule, gifle et insulte des soldats israéliens le 15 décembre dernier dans sa ville de Nabi Saleh.
Ce qui est étonnant c’est que non seulement ceci a généré une vague de sympathie et de solidarité dans le monde, mais en plus grand nombre de médias ont simplement considéré l’image comme iconique voire même héroïque tout en occultant complètement l’envers du décor.
C’était hier, rien que l’AFP reprise par de nombreux titres en France et dans le monde, voudrait-elle nous faire croire en une nouvelle version de Boucles d’or qui de surcroît voudrait se prendre pour Édith Piaf ?
Concernant la “supposée” instrumentalisation
Une question subsiste et reste sans réponse : qu’en est-il de l’endoctrinement fanatique d’Ahed Tamimi par sa famille ?
Pour quelles raisons les journalistes ne font qu’évoquer cette question comme si cela constituait une simple “accusation israélienne” ? Dans quel autre pays ne se poserait-on pas cette question ?
Les médias dépeignent les tensions entre Tsahal et la ville de Nabi Saleh et laissent entendre que le comportement de l’adolescente serait le résultat de ces seules tensions.
Or le texte de la campagne “Free Ahed Tamimi” rappelle qu’Ahed Tamimi défend la Palestine depuis l’âge de 7 ans. Il semble alors surprenant qu’on ne parle pas de l’instrumentalisation de la jeune Tamimi depuis sa tendre enfance.
N’y a-t-il pas une réelle instrumentalisation de cette fille au physique angélique que les journalistes semblent dépeindre ?
Ne devrait-on pas plutôt se poser la question du pourquoi sa famille la laisse s’exposer à de telles choses ?
Personne ne se pose la question de la violation de ses droits d’enfant par sa famille alors qu’elle est mentionnée dans le cadre du procès.
Ce qui nous mène à une autre question tout aussi cruciale.
Ce n’est qu’une paire de gifles ?
Depuis le début de l’année, on laisse entendre qu’Ahed Tamimi serait moins violente (voire non violente) que les autres.
Or il est impensable qu’on ne distingue pas ici la violence pratiquée par la jeune fille contre les soldats israéliens.
On verrait mal un adolescent mettre son poing dans la figure d’un représentant des forces de l’ordre en France, sans y distinguer en même temps un geste de violence !
On ne peut pas confondre cette fille qui prêche la violence avec l’image candide qu’on veut nous faire avaler d’une pauvre gamine qui mangerait de la glace en sortant du cachot.
L’abordage des médias est partiel voire même tendancieux, puisqu’il fait passer sous silence le fait que cette adolescente faussement angélique agresse volontairement, et sous les encouragements de sa mère, ces jeunes soldats qui ne réagissent pas.
D’ailleurs, pendant l’enregistrement, l’adolescente appelle en arabe à la lutte armée, y compris à l’arme blanche ou les attentats-suicides à la bombe, contre des civils.
Des vérités qui sont giflées dans cette version tirée par les cheveux de Boucles d’or.
Photo principale : Flash90.