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Un journaliste collaborant avec le terrorisme mis à la porte

Michele Monni Le journaliste italien Michele Monni a été licencié cette semaine pour malhonnêteté : spécifiquement pour avoir prétendu qu’il travaillait pour l’agence de presse italienne ANSA alors qu’il travaillait en réalité pourl’organisation terroriste Hezbollah….

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Michele Monni

Le journaliste italien Michele Monni a été licencié cette semaine pour malhonnêteté : spécifiquement pour avoir prétendu qu’il travaillait pour l’agence de presse italienne ANSA alors qu’il travaillait en réalité pourl’organisation terroriste Hezbollah.

Le mois dernier, HonestReporting avait écrit sur l’incident : Monni faisait partie des divers journalistes travaillant sur des documentaires en commémoration du 10ème anniversaire de la seconde guerre du Liban (le conflit qui avait été provoqué par le kidnapping des soldats israéliens Eldad Regev et Ehud Goldwasser).

Dans le cadre de son documentaire, Monni a interviewé l’ancienne ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, l’ancien ministre de la Défense Amir Peretz et deux anciens soldats sur leur souvenir de l’enlèvement et du conflit qui en découla en 2006.

Après que Monni eut conduit ces interview apparemment ordinaires, quelque chose d’étrange s’est produit. Comme dévoilé par Ynet, le travail de Monni n’a pas été diffusée par la télévision italienne mais par al-Mayadeen, une chaîne de télévision libanaise alignée avec le Hezbollah.

Al-Mayadeen est connue dans le monde arabe comme faisant partie des medias de « l’axe de l’opposition », qui comprennent la chaîne de télévision du Hezbollah, Al-Manar. Cet axe de médias chiite soutient ardemment Bashar Assad et l’Iran, et se targue également de contrer le programme de tendance sunnite d’Al-Jazeera.

Aucun des Isréliens n’aurait été d’accord d’être interviewé par Monni s’ils avaient su qu’ils apparaîtraient dans un « documentaire » sur un organe de propagande du Hezbollah. A la question de savoir comment son travail avait fini entre les mains d’al-Mayadeen, Monni fournit des explications contradictoires (voir plus bas).

(Le documentaire complet d’Al-Mayadeen est sur YouTube. La narration est en arabe; les interviews avec les Israéliens, et les sections montrant des séquences d’actualité américaines, sont en hébreu et en anglais, respectivement).

Que s’est-il passé ensuite ?

Le Bureau de la presse du gouvernement israélien (Governement Press Office – GPO) a lancé une enquête formelle sur cette affaire, y compris sur la question de savoir si le journaliste italien Monni et l’agence de presse ANSA s’étaient associés avec le Hezbollah ou livrés à de la fraude et de fausses déclarations. En plus de dire qu’il travaillait pour ANSA, Monni a aussi dit qu’il travaillait pour Al Jazeera. Cependant les deux agences ont nié auprès du GPO avoir été impliquées de quelque manière.

Finallement, cette semaine l’agence ANSA a présenté ses excuses à Israël et mis fin au contrat de Michele Monni en raison de saconduite malhonnête dans cette affaire.

ANSA a publié le communiqué suivant,

ANSA n’a jamais confié au journaliste freelance Michele Monni aucune mission d’intervewer les personnes interviewées pour le reportage sur les événements de 2006. Monni n’a jamais dit à ANSA qu’il faisait ces interviews. De plus, ANSA n’a jamais publié aucune interview menée par Monni concernant ces événements.

Le responsable éditorial de HonestReporting, Simon Plosker, ajoute :

La rupture du contrat de Michele Monni par Ansa est la seule issue acceptable à cette affaire. Monni non seulement s’est adonné à une tromperie choquante mais il a ouvertement collaboré avec une organisation terroriste. Aucun organe de presse honorable ne devrait même considérer l’engager à l’avenir.

Plosker a fait part du mécontentement de HonestReporting directement à Monni sur Twitter :

 

 

Que réserve l’avenir ?

ANSA s’est excusée et a mis fin à sa relation avec Monni. Mais Monni a aussi dit qu’il avait travaillé pour Al Jazeera et la BBC. Est-ce que l’une ou l’autre de ces organisations prendra des mesures contre Monni ? Les agences de presse d’une manière générale travailleront-elles pour s’assurer que de tels manquements ne se produisent plus à l’avenir ?

Une chose est sûre : il y a de sérieux manquements en matière de conduite professionnelle parmi au moins certains membres de la presse étrangère travaillant en Israël.

Et au final, le résultat malheureux a été de la propagande terroriste, pas du journalisme.

Joe Hyams, le président de HonestReporting, conclut :

Voici une violation massive de la transparence des médias. C’est l’une des rares formes de manipulation médiatique que le public ne peut pas forcément discerner à partir d’un reportage, et c’est exactement la raison pour laquelle des organismes de veille des médias comme HonestReporting doivent inciter l’industrie des médias à être vigilante et protéger le public des manipulations.

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