Des nombreux quotidiens d’informations qui composent la presse française, un titre ressort plus que les autres : Le Monde.
En effet, Le Monde a été – à juste titre – considéré pendant des années comme “Le” quotidien de référence français.
Cela est d’autant plus regrettable quand l’on lit des articles comme celui de Jean-Philippe Rémy, publié hier soir sur les relations entre Israël et le continent Africain.
Le problème avec cet article est simple : soit l’auteur ne connaît rien au sujet qu’il traite (nous y reviendrons plus loin), soit il s’agit d’approximations volontaires.
Prenons le cas le plus flagrant:
Dans ce paragraphe, Jean-Philippe Rémy insinue qu’Israël aurait entretenu des relations diplomatiques avec le Bophuthatswana, et que cet état – aurait eu une représentation diplomatique à Tel Aviv.
Arie Avidor, ancien ambassadeur d’Israël dans de nombreux pays d’Afrique, et dont la carrière diplomatique s’étend sur plus de 40 ans a réagi de vivement à cet article et aux erreurs qu’il contient:
Un article tendancieux émaillé de grossières contre-vérités.
Par exemple, Israël n’a jamais reconnu aucun bantoustan sud-africain et le Bophuthatswana n’a jamais eu d’ambassade à Tel Aviv ! L’auteur confond apparemment avec le Botswana, un État souverain reconnu par l’ensemble de la communauté internationale, qui fut avec le Malawi et le Lesotho l’un des trois pays africains à ne pas rompre ses relations diplomatiques avec Israël en octobre 1973.
Une deuxième erreur commise par l’article se trouve dans le paragraphe suivant au sujet des relations entre Israël et l’Organisation de l’unité africaine (OUA) :
Arie Avidor, réagit encore une fois à ces propos erronés :
Contrairement à ce qu’affirme l’auteur, Israël n’a jamais eu statut d’observateur auprès de l’OUA (Organisation de l’unité africaine), un tel statut requérant l’approbation de l’ensemble des Etats membres (dont sept font également partie de la Ligue arabe…).
Tout au plus Israël a pu bénéficier, au même titre que plusieurs autres autres pays de la communauté internationale, d’une invitation à titre d’invité spécial du sommet de l’OUA. Une invitation qui n’autorise pas à participer aux débats et qui est du ressort du pays hôte du sommet et donc, encore fallait-il que ce sommet se déroule dans un pays qui entretient des relations diplomatiques avec nous.
En guise de conclusion, nous partageons les mots d’Arie Avidor qui a parfaitement résumé l’impression amer laissée par cet article honteux:
Le “quotidien de référence” faillit gravement à sa réputation. Encore un peu de désinformation de la sorte et c’est à peine s’il sera considéré comme bon à emballer le “thiof” sur les marchés au poisson ouest-africains.